Découvrez l’univers des enchères avec Astrid Guillon, une commissaire-priseur à Besançon. Un voyage captivant et addictif, entre art et histoire.
Tout a commencé avec un livre. Un ouvrage que je cherchais depuis quatre ans, écumant toutes les brocantes et tous les bouquinistes autour de chez moi. Un jour, je le trouve… dans une vente aux enchères à Dijon. Ce moment déclenche quelque chose chez moi : je découvre un univers aussi captivant qu’addictif. Depuis, je me connecte presque tous les jours sur Interenchères pour « prendre ma dose ». Et quand je le peux, je vais en salle. Car ce qui s’y vit en salle n’a rien à voir avec le virtuel.
À force de recherches et pour satisfaire ma curiosité, je suis tombé sur plusieurs reportages diffusés il y a quelques années, tournés à à la maison de ventes Drouot, Aguttes, Rouillac ou Artcurial, mettant en lumière le travail des commissaires-priseurs. Parmi eux, une personne se démarque par sa fraicheur, sa jeunesse et son parcours : Astrid Guillon.
À l’époque, elle était directeur adjoint du département Inventaires & Collections chez Artcurial. Intrigué, je me demande alors ce qu’elle est devenue. Une rapide recherche sur Interenchères m’apprend qu’elle a ouvert sa propre maison de ventes à Besançon, à une heure de Dijon. Ni une ni deux, je décide de la contacter pour lui proposer de venir photographier une vente.
Mi-avril, me voilà à Besançon, dans une salle pleine de lumière, entouré d’œuvres accrochées aux murs et de petits détails qui rappellent que l’on est ici chez une professionnelle de l’art et de l’histoire. L’équipe est jeune, dynamique, concentrée. Au pupitre, Astrid Guillon mène la vente avec précision, entre regard assuré et gestes nets : une véritable chorégraphie. Son équipe s’affaire au téléphone pour relayer les enchères des acheteurs à distance.
Ce jour-là, une paire de boucles d’oreille Mauboussin Paris estimée entre 5.000 et 8.000 euros est proposée à la vente. Une paire de boucles d’oreille qui suscite une bataille entre plusieurs enchérisseurs au téléphone. Les enchères montent, le rythme s’accélère. Et dans un silence presque suspendu, le marteau tombe : Astrid Guillon adjuge à 41.000 euros. La salle applaudit, c’est un record pour cette vente anniversaire !
Un peu plus tard, pour d’autres lots moins prestigieux mais qui ont chacun leur histoire, Astrid Guillon improvise une description pour chacun tantôt sérieuse, tantôt pleine d’humour qui fait rire tout le monde et déclenche finalement plusieurs offres inattendues. Une belle leçon sur l’art de « donner vie » aux objets.
Pendant toute la vente, j’ai cherché à capturer ces instants de tension et d’émotion. Les échanges de regards, les gestes, les pauses… tout ce qui compose la chorégraphie d’une salle de ventes. J’ai offert cette séance photo reportage en guise de remerciement.
Et la cerise sur le marteau le gâteau ? Voir mes clichés publiés sur les réseaux sociaux d’Astrid Guillon, notamment Instagram.
Cette journée m’a conforté dans l’envie de poursuivre ce type de reportage. Derrière chaque vente et chaque objet, il y a des visages, des histoires… et parfois, une scène digne d’une pièce de théâtre.
Merci à Astrid Guillon et toute son équipe pour leur gentillesse et l’accueil.