Expérience argentique à la gare de Dijon photo : couleurs surprenantes et grain vintage grâce à une pellicule Fujicolor oubliée depuis 1993
J’ai profité d’un moment libre avant le tumulte de la rentrée pour tester une bobine de film dont la date de péremption remontait à… 1993. Restée scellée dans sa boîte métallique jusqu’à aujourd’hui, la Fujicolor IT-N a dormi des années avant que je ne décide de la charger dans ma bobineuse. L’opération s’est faite dans le noir complet, à tâtons, une première expérience à la fois excitante et stressante.
Pour ce deuxième test, j’ai choisi la gare de Dijon et ses alentours. C’est un lieu qui bouge sans cesse, avec des voyageurs pressés, des trains qui entrent et sortent, et des détails qui attirent l’œil. Malgré son âge, la lumière du jour m’a rapidement montré que la pellicule offre encore des couleurs franches et un rendu intéressant, avec une petite particularité en ce qui concerne les rouges. En revanche, en intérieur, la limite est vite atteinte : le grain devient très présent, probablement à cause des années passées dans son emballage.
Parmi les clichés pris ce jour-là, on retrouve les escaliers de la gare rue Mariotte, sur lesquels est inscrit un « Bienvenue » qui accueille les passants. Deux photos tiennent une place particulière : un TER Bourgogne et un TGV capturés sur le vif. Un clin d’œil à mon fils, passionné par les trains, qui aurait adoré être là.
Dans le hall, j’ai aussi immortalisé l’attente des voyageurs, certains plongés dans leur téléphone, d’autres assis calmement… mais aussi une pianiste improvisée. Enfin, j’ai profité d’une vue en hauteur pour capturer le boulevard de Sévigné, bordé d’arbres, avec son flux de voitures et de bus, qui débouche sur la place Darcy.
Au final, cette série est autant un test technique qu’une balade en ville. Elle illustre ce que l’argentique a de fascinant : même un film vieux de 30 ans peut encore surprendre.