Face à l’omniprésence des fake news, je m’interroge sur l’usage des réseaux sociaux et j’explore des alternatives pour une présence numérique indépendante.
Les réseaux sociaux restent des outils puissants pour les créateurs de contenu et les journalistes. Mais aujourd’hui, je me questionne profondément sur leur utilisation…
X (ex-Twitter) : une transformation radicale
X semble désormais envahi par les fake news et la désinformation.
Les années 2010 me manquent : je me souviens d’un lieu d’échanges enrichissants et d’une ambiance bon enfant.
L’évolution de la plateforme sous la direction d’Elon Musk a profondément modifié sa nature. En tant que journaliste, je dois continuer à l’utiliser pour accéder rapidement à certaines informations. Mais, sur le plan personnel, cette transformation me pousse à m’en éloigner.
Des personnalités politiques, notamment de gauche, comme Nathalie Koenders, maire de Dijon, ont choisi de quitter X, dénonçant son rôle dans la propagation de discours haineux et de fausses informations.
Facebook et Instagram : une dépendance délicate
La situation est plus nuancée pour Facebook et Instagram. Ces plateformes restent incontournables pour offrir une visibilité à mon travail photographique et toucher une audience plus large.
Cependant, les récents changements opérés par Meta et la présence de Mark Zuckerberg à l’investiture du nouveau président des États-Unis m’interpellent profondément.
Une prise de risque mal calculée ?
Depuis 2015, j’en suis convaincu : fonder un modèle économique uniquement sur les réseaux sociaux est risqué. Se limiter à ces plateformes signifie dépendre d’algorithmes changeants et de règles parfois trop floues. On risque aussi de perdre le contrôle sur son travail, de se voir confronté à des informations fausses et à des idées que je qualifie de « sombres ».
Et même si je décidais de rester sur ces plateformes, les personnes qui suivent mon contenu pourraient elles aussi choisir de quitter Facebook, Instagram ou X pour être en accord avec leurs valeurs.
L’indépendance numérique, une solution incontournable
Sur les réseaux sociaux, nous ne sommes que locataires, soumis aux règles des propriétaires, avec le risque d’être expulsés et de tout perdre. Sur un site internet, nous sommes les propriétaires.
Plus que jamais, il devient crucial de bâtir une présence indépendante, via un site web référencé et référençable, pour garantir la pérennité et la visibilité du contenu. Mais cela pose une autre question : Est-il préférable de laisser les moteurs de recherche décider de ce qui est pertinent pour les internautes ?
Les alternatives émergentes
Heureusement, plusieurs plateformes alternatives émergent. Elles restent loin de rivaliser avec les géants, mais elles offrent des options intéressantes pour diversifier sa présence en ligne :
- Pixelfed : une alternative à Instagram, sans publicité et respectueuse des utilisateurs.
- Bluesky : créée par Jack Dorsey (ex-fondateur de Twitter), cette alternative reprend l’esprit initial de Twitter.
- Mastodon : une plateforme alternative à X, permettant de rejoindre ou créer des serveurs spécialisés.
Vers une réappropriation des outils numériques
Il est crucial que les créateurs de contenu diversifient leur présence numérique et ne dépendent pas uniquement des réseaux sociaux pour partager leur travail.
L’avenir reste à construire, et il passe par une véritable réappropriation de nos outils de communication.
Et vous, avez-vous récemment repensé votre utilisation des réseaux sociaux ?